Des bois sacrés Lucain décrit des sanctuaires celtes retirés en hauteur dans des bois sacrés (nemeton), nimbés d’une telle atmosphère de mystère que les légions romaines craignaient de s’en approcher. Plusieurs sites ont été retrouvés sur des hauteurs entourés de forêts. Ici aussi, il est tentant de faire le lien entre la description de Lucain et ce type de lieu de culte comme, par exemple, celui du Mormont, niché au creux d’une clairière naturelle sur le sommet d’une colline.
Des sanctuaires bâtis A ce jour, les fouilles du site du Mormont n’ont pas livré de
traces de bâtiments ou même d’enceinte, les occupants semblant avoir tiré parti des reliefs
naturels de la colline pour signifier l’espace sacré. Sur d’autres sites, en revanche, les
archéologues ont retrouvé de véritables sanctuaires bâtis (entre autres Corent, Gournay-sur-
Aronde ou Acy-Romance en France). Ces lieux de culte, parfois intégrés à des zones
d’habitat, étaient délimités, en général, par une enceinte rectangulaire ou circulaire et abritaient un ou plusieurs bâtiments, comprenant aussi, quelques fois, un bosquet sacré (Gournay-sur-Aronde). Ces découvertes sont importantes car elles indiquent, entre autres, que les rituels des populations celtes ne se déroulaient pas seulement en pleine nature mais aussi dans des sanctuaires comparables à ceux des populations gréco-romaines.