Une nouvelle classe dirigeante se met en place suite à cette période d’instabilité, dès le VIe siècle av. J.-C. Elle est formée d’aristocrates dont le pouvoir s’impose grâce à la domination des circuits d’échanges commerciaux, parfois à longue distance, et la création de réseaux de clients. Le territoire celte était en effet très prisé par les marchands grecs, romains et étrusques grâce à ses ressources naturelles, notamment des gisements de fer, de cuivre, d’étain et de sel. En échange de ces matières premières, l’aristocratie celte recevait du mobilier précieux (vaisselle, services à boire en bronze, …) et des denrées particulières (dont le vin, très prisé) en provenance du monde gréco-romain par le biais entre autre du comptoir grec de Massalia (Marseille) et de la vallée du Rhône, ou acheminés au travers des cols alpins.
A cette période, les communautés se regroupent autour de citadelles fortifiées installées sur des hauteurs (comme, par exemple, le site de la Heuneburg en Allemagne du sud), jouant le rôle de centres économiques, politiques et religieux. Les membres éminents de la noblesse, véritables princes et princesses, sont enterrés avec faste dans de larges tumuli. Ils reposent dans une chambre au centre, tandis que des chambres annexes peuvent accueillir d’autres membres de la famille. Le contenu des tombeaux témoigne de l’opulence des défunts: char rituel à quatre roues,