On dit souvent que si les vieux murs du château de la Sarraz pouvaient parler, ils nous
raconteraient l’histoire de toute une région au fil du temps : la prouesse des cavaliers au
combat, le charme de dames parées d’élégantes robes, les durs labours des paysans.
Encore aujourd’hui, si l’on se rapproche de ces vestiges, il nous semble entendre le pas des
chevaux portant fièrement leurs chevaliers, les doux rires des dames à l’ombre d’un arbre, le
souffle des bœufs tirant la charrue dans les terres. On dit que si la lune pouvait nous raconter
ce qu’elle vit au cours des siècles, elle nous éclairerait sur le passé de l’Homme et sur ce
qui se passa deux mille ans auparavant lors d’étrange rituels celtes dans les forêts du
Mormont.
L’histoire est un bien commun, précieux, jalousement conservé dans les murs anciens d’un
château, dans les racines d’un vieil arbre, dans les pages d’un livre, les récits d’une
personne, dans la terre … Parfois, il suffit de regarder les traits d’un visage ou les mains
d’une personne pour apprendre à écouter le temps qui passe. Alors, avec la même curiosité
d’un enfant, laissons-nous emporter dans une histoire.